En se jour de fête des mères, voici l’historique de cette fête ainsi qu’un petit poème me Madame Roseline Gille-Renier.
Les premières traces de célébration en l'honneur des mères sont présentes dans la Grèce antique lors des cérémonies printanières en l'honneur de Rhéa (ou Cybèle), la Grande Mère des dieux et notamment mère de Zeus. Ce culte était célébré aux Ides de Mars dans toute l'Asie Mineure. Une fête religieuse romaine célébrait les matrones le 1er mars, lors des Matronalia (« matronales »).Au XVe siècle, les Anglais fêtaient le Mothering Sunday, d'abord au début du carême puis le quatrième dimanche du carême. En 1908, les États-Unis développent la Fête des mères moderne telle qu'on la fête de nos jours, en instaurant le Mother's Day, en souvenir de la mère de l'institutrice Anna Jarvis. Le Royaume-Uni adopte à son tour cette fête en 1914, puis l'Allemagne l'officialise en 1923. D'autres pays suivent comme la Belgique, le Danemark, la Finlande, l'Italie, la Turquie ou l'Australie.
Naître femme, parfois…
Naître femme, parfois… c’est :
Refuser le pouvoir outrancier de la différence,
Qui menace tout humain dans sa triste faiblesse,
Réfuter l’oppression quand l’absolu envahit la vie,
Lutter, lutter toujours, même pour un fébrile espoir !
Fustiger l’être absurde, le contrôle de l’autre,
Qui frappe, qui brise, qui trop souvent prend le dessus,
Opposer ce qui reste quand la faim élime la foi,
Quand le corps n’en peut plus, se battre dans sa tête !
Résister et rester debout en dépit des entraves ;
Bien que l’échine fatiguée sous le poids de l’injure,
Regarder dans les yeux l’être immonde qui agresse ;
Confondre la torture sans ployer les genoux !
Vider son esprit des frayeurs assassines
Annihilant la force sous l’avilissement,
Contrer le mal jusqu’aux confins les plus sombres,
La volonté pillée, sans doute, mais le corps fier et droit !
Tracer un trait sur toute forme de souffrance,
Renier la laideur, le regard bien ouvert sur son égal,
Sans cesse croire, lorsque l’espoir semble vain,
Chaque jour gagner sur la vie, des moments
de bonheur !
S’offrir une fierté au cœur même d’une geôle,
Ne jamais renoncer à la dignité, même chauve, même nue ;
Rester, bien que mutilée, maîtresse de son corps,
Garder en son âme, la part de rêves qu’aucun ne lui prendra !
Donner la vie au sein des délires guerriers,
En sa matrice porter ce que l’homme ne pourra jamais.
Faire renaître l’espérance, rendre la beauté à l’existence,
S’ouvrir au monde, ôter ses habits de misère,
Pour susciter le respect et l’exiger.
Et, enfin, construire la paix par l’amour !
Pour une femme, c’est plus beau des choix !
Roseline Gilles-Renier