La Muse de Pétrarque
Dieu ! Pouvoir oublier ces heures douloureuses,
Tout cet amer des pleurs et ce parfum maudit,
Quand l’esprit doucement s’enlise et se trahit,
Recouvrant d’un linceul, ces époques affreuses !
Dieu ! Désormais enfouir en ma mémoire creuse,
Ces longs moments perdus, jusqu’à ces mots non-dits…
Et cette triste attente car trop souvent partis,
L’on puisse savourer des saisons plus heureuses !
Oublier les menteurs et les esprits chagrins,
Dont ces cœurs envieux que la haine retient,
Rompre mon lourd secret, désormais inutile...
Revenir vers ma Laure et chasser pour toujours,
Chaque instant de l’absence et de morgue futile,
Pour trouver en ma Muse, une grâce… et l’amour !
(Extrait de « Couleur lavande »)