Une neuve foi …
Un croisant de lune s’offre dans la vêprée,
À l’heure douce où l’astre occulte les lueurs,
Chacun retrouve en soi la croyance oubliée,
Par un sursaut d’esprit, un élan de ferveur.
En ces moments de foi, debout sont les fidèles,
Qui entonnent un chant, montant tout droit aux cieux,
Dans les bras protégeant leur bouquet d’asphodèles,
À l’adresse d’un Roi que l’on dit être Dieu …
De tous les incroyants, il en est qui peut-être,
Entrent dans le cortège et suivent le chemin :
Aujourd’hui c’est jour « Saint » et l’on vient pour les vêpres,
Dans cette humble chapelle, ouverte aux pèlerins…
Tous les êtres présents pensent avec confiance
Que l’humain peut d’un coup, donner à cet amour
Un regain de valeur, de joie et d’espérance,
Oubliant que ce lieu est ouvert chaque jour…
L’on sait que la mémoire est souvent oublieuse,
Que les actes manqués, pour la foi comptent peu,
Mais les voies du destin ne sont pas malicieuses,
Lorsque l’homme sincère fait don de ce qu’il peut !
Quand naissent les questions aux confins de la vie,
Pour les êtres de paix, les yeux remplis de pleurs,
Il n’est plus ici-bas qu’une grâce infinie,
Pour tous ceux dont l’émoi, vibre alors d’un seul chœur !
Il faut à tout humain de croire en quelque chose…
Et si ces jours divins n’étaient rien qu’une fin ?
Ne serait-ce déjà ouvrir la porte close,
Sur un espoir si grand, dont nous avons besoin ?
Roseline Gilles-Renier