En hommage aux millions de morts dans les camps de concentration dont nous fêtons en 2015 les septante années de la libération d’Auschwitz, où de nombreuses personnes ne répondant pas aux critères de sélection des Nazis, périrent en de terribles circonstances. Nous citerons, les Juifs, handicapés, homosexuels, jumeaux, tziganes et bien d’autres encore, ayant subi les pogroms de Pologne, de Hongrie ; les hommes et les femmes plus forts physiquement travaillant privés de nourriture dans ces camps de la « mort », mais bien cachés sous l’appellation « Arbeit macht frei » (Le travail rend libre)… quelle satire incontournable pour les bourreaux !!! Lorsque les armées alliées et avant cela les armées russes, ouvrirent les portes de ces camps, ils ne purent un seul instant imaginer toute la souffrance de ces êtres « humains » - bien peu - qui restaient et attendaient la délivrance… tant ce spectacle atroce dépassait l’entendement. Personne ne fut épargné : enfants, femmes, vieillards, qui périrent dans des chambres à gaz et fours crématoires, outre ces nombreux charniers presque à fleur de terre, car par manque de temps il fallait après le débarquement de 1944 décimer au plus vite ces victimes vouées à la « Solution finale »…
Souvent pris de façon dérisoire, ce mot « Shoah » (holocauste, génocide, anéantissement, extermination) devrait être respecté en tant que révélateur de « l’inhumanité » que des époques pas si lointaines ont connue. Que plus jamais cela n’arrive, d’où que soit l’humain ! Et pourtant… ce qui se profileà l’horizon n’est pas beaucoup plus rassurant !
L’humain ne mériterait donc mieux ? Honte à ceux qui prennent la vie de la plus abjecte façon : annihilant la dignité humaine !
« SHOAH »
Ou jusqu’au bout de l’enfer…
Que ferez-vous, affreux et horribles mortels,
Dans cette fin suprême, aux plis de votre angoisse,
Puisqu’il leur fut permis que la terre défroisse
L’Histoire ayant pour but, un règne intemporel ?
Vous aviez tous pouvoirs : droit de mort ou de vie :
Apocalyptique fut ce vil avènement…
La conscience humaine éveilla les tourments
Que vous fîtes passer en « justice » assouvie…
Pauvre velléité, sous votre linceul blanc,
Vous les avez déchus, dans une peur morbide
Et le bruit de vos pas, puis cette odeur fétide
Survivront en leur âme, comme épée en leur flanc !
Cela fait deux mille ans qu’ils sont en servitude,
Ils ont repris leur terre où ils sont maintenant…
Hélas !, pourront-ils être, un jour, maîtres du temps
Restant, partout cernés, usés de lassitude ?
Mais ces jours laisseront une étrange impression
Faisant place au pardon et peut-être, à l’oubli :
Le cri de la mémoire et ce qu’ils ont subi ?
L’on entendra toujours, la plainte des violons !!!
Pour les enfants qui hurlent,
Pour les femmes criant leur douleur,
Pour tous les peuples asservis,
Mon âme pleure et compatit,
"Roseline Gilles-Renier"