Lorsqu' autour du festin, les convives heureux,
En ces jours frissonnants, feront choix de l’épure,
Dans la rédemption, lavés par une eau pure,
Partageront le pain qu'ils casseront en deux,
La dive charité raisonnera les âmes (*)
Pour que le monde, enfin, brûle tous ses haillons,
Là, des milliards de mains, en guise de maillons,
Passeront par le feu, le chaudron de ses drames :
Il n'est plus folle foi, qu'en ces cœurs envahis
De bien tristes moissons, après mille semailles ;
Plutôt chercher la paix jusqu’au fond des entrailles,
Pour qu'aux nouveaux labours les fruits en soient bénis !
Quand l’amour ici-bas, mille lieues à la ronde,
Devrait pouvoir cueillir les plus beaux des matins,
Que vaut l’être de chair, se mêlant au divin ?
Sa justice égarée, en fait, le rend immonde.
L’intolérance est là, pouvant être en tout lieu,
Se nourrissant du mal qu’elle cause sur terre,
Ne se vouant qu’au ciel, fomentant la misère
Lorsque l’absurdité prend figure de Dieu.
Dans cette haine aveugle, les yeux gonflés d’écailles
En otage prenant, les femmes, les enfants,
Recouvrant la beauté d’un manteau de tourments,
Derrière elle laissant une immense pagaille,
L’homme fou se complaît, regardant son miroir,
Plaçant une raison sur chacun de ses actes,
Par sordide hérésie, à compter dans ses pactes :
Pour l’argent, les honneurs, ainsi que le pouvoir.
Mais, s’ébahir d’un grain, à l’abri d’une grange,
Voir une simple fleur, à l’ombre d’un jardin,
La pure vérité cachée en l’anodin,
C’est : ne rien oublier, même si c’est étrange…
Roseline Gilles-Renier
(Présidente Cercle Art et Littérature « Plume, pinceau et amitié » Châtelet
Déléguée Générale Benelux SPAF « Société des Poètes et Artistes de France »)
(*) âme : être humain
Que l’on soit croyant ou non, cela compte-t-il lorsqu’il s’agit de la vie si précieuse ? Tout humain dispose du droit inaliénable au bonheur sur la terre, ce lieu qui lui fut offert au premier matin du monde.
Si la raison prenait le pas sur les contingences bassement humaines, tout pourrait reprendre une juste place et dès lors, il suffirait d’aimer !!!